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Jacques Henri Soumère Pédophile


Le Maroc a décidé de faire la chasse aux pédophiles. Les procès se multiplient.
C'est ainsi qu'un Français, Jacques-Henri Soumère, est jugé à partir d'aujourd'hui à Marrakech.
L'ex-directeur du Théâtre Mogador et patron de l'opéra de Massy, qui n'a jamais caché son attirance pour les hommes, doit répondre d'une inculpation pour incitation à la débauche sur mineur, détention de stupéfiants et homosexualité, interdite dans le royaume chérifien.
Le 24 avril, l'homme de théâtre a été interpellé avec deux jeunes Marocains dans son riad par la Direction de la sécurité du territoire.

Le jeune Sabri H., 16 ans, a raconté sur procès verbal avoir pris contact avec Jacques-Henri Soumère quelques jours plutôt sur un site Internet. Le lycéen a déclaré que le sexagénaire lui aurait promis entre 300 et 400 dirhams. La police surveillait les lieux. Elle est intervenue avant qu'il ne se soit passé quoi que ce soit. Elle a trouvé sur place du «matériel pornographique». L'inculpé dément cette version. Il affirme que ce soir-là, il regardait la retransmission de la soirée des molières à la télévision. Sabri, qu'il pensait âgé de 21 ans, lui aurait rendu visite pour un entretien d'embauche.

Mais Mustapha Errachdi, militant de l'Association marocaine des droits humains (AMDH), avocat de l'association Touche pas à mon enfant, compte bien faire condamner le prévenu pour pédophilie. «Si seule l'homosexualité devait être retenue, explique-t-il, je retirerais ma plainte. Ce n'est pas notre combat.»

Depuis près d'un an, la police multiplie les opérations contre les délinquants sexuels, autochtones, résidents et touristes. Les procès se sont succédé. En 2006, un Belge, trois Allemands, un Néerlandais ont été traduits en justice pour avoir eu des relations avec des mineurs. Une centaine de Saoudis fréquentant des femmes prostituées à Marrakech et Agadir ont dû quitter le territoire. En 2005, c'est un agent immobilier français qui a été condamné.

Un cas symbolique
Le cas de Jacques-Henri Soumère n'en reste pas moins symbolique. L'homme réside régulièrement dans la Médina. Ancien directeur des tournées de Nicoletta et de Dalida, il appartient au show-biz. Il a passé vingt-deux jours en détention préventive et son passeport lui a été confisqué.

«Certains, ici, homos ou hétéros, ont des comportements inadmissibles, notamment avec les enfants», raconte Philippe, un Français qui vit ici depuis sept ans. Il avoue une vie sentimentale bien remplie. «Le plus jeune avait 28 ans», précise ce quadra. Désormais, il a peur de faire les frais de la répression. Comme plusieurs de ses amis, il a ainsi transformé son bureau en deuxième chambre.

Pendant longtemps, la police a pourtant fermé les yeux, n'hésitant pas à prélever sa dîme sur tout ce qui se vend au Mellah, l'ancien quartier juif proche de la médina. La fin de l'impunité a de nombreuses explications : le combat contre les islamistes pour les élections de 2007, mais surtout, l'explosion du tourisme. Le Maroc s'est fixé un objectif de 10 millions de touristes d'ici à 2010. Marrakech redoute de devenir la fille de joie du pays. Déjà, la demande de sexe explose. Les Marocains de Casablanca et de Rabat viennent se défouler sur place. Tout comme les «RME», résidents marocains étrangers en vacances, les Arabes des émirats et les Européens. «Bientôt les Russes», remarque un Marrakchi. Les appartements à peine construits des nouvelles résidences du Guéliz se louent à l'heure.

La société civile commence à réagir. L'association Touche pas à mon enfant, animée par quelques Marocains engagés dans la défense des droits de l'homme et une anthropologue franco-suisse, Aniko Boelher, mène trois actions de front. L'établissement de liens avec les grandes associations internationales de défense des droits de l'enfant, la communication et l'enquête de terrain. Saloua, une jeune étudiante de 17 ans, passe ses journées dans les rues du Mellah pour essayer de repérer les rabatteurs, les adresses des maisons et des appartements douteux. Des jeunes dont elle a gagné la confiance la renseignent. «Une fois que l'on ramène le dossier tout ficelé sur le bureau des policiers, sourit Aniko Boelher, ils sont obligés de finir le travail.»

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